Raymond Depardon
Saint Claude, département: Jura, région: Franche Conté. 2006
46°22'57.41"N 5°51'33.25"E
45 rue du Faubourg Marcel
image Street View, septembre 2012.
zoom
Le bâtiment est un monument historique:
Les brasseries
Au XIXe siècle, dans le Jura, chaque ville industrielle a compté une ou plusieurs brasseries : elles sont 9 en 1838, 14 vers 1855 et une vingtaine vers 1870.
Fréquemment tenues par des Alsaciens ou des Allemands, elles sont généralement bâties vers le milieu du XIXe siècle : Les progrès dans la fabrication et les facilités de transport offertes par le chemin de fer entraînent leur disparition dans la première moitié du XXe siècle.
Maison, brasserie Erb, usine de tabletterie Grenier-Godard, entrepôt commercial, monument classé historique de Saint Claude
Histoire : Deux maisons, appartenant au tanneur François Millet, sont attestées sur le plan cadastral napoléonien en 1809. Elles passent au brasseur Jean Pignier vers 1848 et sont transformées en brasserie. David Lhomme et Charles Erb, originaire de Lahr (Bade-Wurtemberg) et signalé auparavant à Poligny, en deviennent propriétaires en 1858, ce dernier restant seul l'année suivante. La brasserie est agrandie ou rebâtie vers 1857, de nouvelles constructions ou aménagements s'effectuant ensuite : hangar et remise vers 1886, maisons vers 1900 et 1923, entrepôt vers 1904, diamanterie vers 1909, volière vers 1911, brasserie vers 1913 (partie haute de quatre étages ?) , écurie, remise et logement vers 1914, fabrique de limonade avant 1915, salle de canetterie vers 1915. Vers 1925, Georges Erb revend les bâtiments à plusieurs personnes. Hangar, remise, logement et bâtiment de la machine à glace sont acquis par la société en nom collectif Dalphin et Cie, passent en 1930 à la S.A.R.L. des Glacières deSaint-Claude puis en 1941 à Roger Grenier-Godard. Celui-ci travaillait auparavant avec son père Maurice Vincent et trois ou quatre ouvriers dans un petit atelier de pipier installé vers 1918 au 60 rue de la Poyat. Etabli artisan tabletier en 1941, il change de production en 1944 et crée alors la seule fabrique française de règles en bois bakélisées. Des ateliers sont édifiés entre 1944 et 1950. Reprise en 1978 par son fils Alain, l'affaire produit actuellement des cadres (en bois et duralumin) pour la sérigraphie et fait de la découpe de contre-plaqué à façon pour les industriels du jouet. Les autres bâtiments vendus en 1925 ont également connu plusieurs propriétaires et diverses activités : moulage de pièces en bakélite (Mayet ?) , usine de construction mécanique Lartaux (voir ce dossier) , etc. Agrandie vers 1960 (hangar et remise à automobile) , une partie du site a été reprise par un marchand de combustible. Le bâtiment principal a été converti en immeuble. Grenier-Godard : 2 personnes en 1946, 10 à 15 en 1950, 18 au maximum, 7 en 1992.
SOURCE image et texte
Dernière édition par OWENMEANY le Jeu 29 Fév 2024 - 16:53, édité 4 fois